L’incroyable édition 2013 de la vogue d’Eyriac !
Dans des conditions climatiques progressivement très chaudes et couvertes,
puis, peu à peu, lourdes et orageuses, et enfin diluviennement apocalyptiques
(!!), la vogue d’Eyriac 2013 restera dans les annales de notre fête annuelle,
conviviale et festive (…et toujours formidablement solidaire) comme l’une des
plus exceptionnelles depuis sa création en 1977 !
Si le samedi (« lourd de
chez lourd » et très très très chaud) (nos « baromètres » à
nous, JPC et Alain Girard, sous leur
parasol, les organisateurs rituels des concours de boules, en attestent…) fut
une bonne et belle journée estivale de « grande consommation » (la
recette du bar en témoigne…), le spectacle de qualité (bien que certains aient
trouvé qu’on faisait trop de place à une « certaine catégorie de
divertissement »… nous en tiendrons compte…), le dimanche, pour sa part,
s’ouvrit sous la menace…
Saint-Laurent et le Testaud
étaient bien noirs… mais au demeurant encore respectueux. La suite nous prouva
que non, eut dit l’oncle Georges…
On termina les installations
du repas du soir, malgré tout, jusqu’à midi, courageusement et « comme si
de rien n’était »…
A midi, on commença à se poser les vraies premières questions. « Tiendra ? Tiendra pas ? ». Il fallait trancher. On trancha tous ensemble : il ne pleuvrait pas !
A midi, on commença à se poser les vraies premières questions. « Tiendra ? Tiendra pas ? ». Il fallait trancher. On trancha tous ensemble : il ne pleuvrait pas !
Le concours de boules et le
bar commencèrent leur service sous un ciel menaçant. Le parasol de JPC et Alain
allait bientôt devenir parapluie, par intermittence, de temps à autre… sans plus.
Mais les tables de marque glissèrent lentement mais sûrement, cependant, un peu
plus sous l’abri de tuiles du portail des Chabanne…
Momo et Chocolat, comme de
bons musiciens à bord du Titanic commençant à donner de la gîte, amusaient les
enfants, tantôt dans le jardin, entre les averses, tantôt dans la magnanerie de
JPC quand il pleuvait trop…
Les oignons rissolaient dans
les marmites… cette bonne première odeur de notre festin collectif annuel…
Aux boules, on en était
« aux 8e de finale de haut de tableau », comme chaque
année, vers 17h30.
La daube cuisait et le temps
passait, menaçant mais paisible.
Les premiers affamés
réservaient les tables et Jean-Marie, notre impressionnant caissier (jamais
attaqué…) rangeait ses chèques et espèces et distribuait les tickets.
Le ciel était gris de nuages,
il y volait des oies sauvages qui criaient quelque chose au passage au-dessus
des maisons des quais… vraisemblablement que la suite ne laissait rien augurer
de bon…
De gris, on passa, au noir,
puis au grondant lointain…
L’orchestre arriva :
cette fois il fallait prendre une décision !
Les Jouve, Jean-Louis, notre
maire adjoint, habitué aux réflexes rapides des élus locaux, et Marie-Cécile,
notre Présidente, non moins femme de responsabilité labo hospitalière,
décidèrent fermement, après consultation générale des décideurs présents, que
tout se passerait à la salle des fêtes.
Ce fut alors une incroyable
ruche active de la deuxième installation qui fut entreprise par nos bénévoles
en moins de temps qu’il ne faut pour le dire !
Grand Grand mais alors
vraiment grand merci à eux !
Ils sauvèrent la vogue
d’Eyriac 2013 !
Transport de tables et bancs
vers la salle des fêtes, pas habituée à recevoir une telle foule morte de faim,
transport des boissons du « bar », transport des couverts et outils
de service…
Le Grand Maître de la Confrérie y fut également transporté en chaise à porteur par Jean-Louis Jouve, comme il se doit, etc.
Le Grand Maître de la Confrérie y fut également transporté en chaise à porteur par Jean-Louis Jouve, comme il se doit, etc.
Du travail minuté, organisé
de main de maître et maîtresse. Du grand art !
Les Jouve devraient avoir,
tous deux, leur statue sur la place d’Eyriac (devenue « place de la vogue » : merci sincèrement, en passant, à la mairie de cet hommage rendu à
notre hameau qui fut très apprécié de tous les bénévoles. Pierrot et Bébert (et
tant d’autres) de la première heure, ont dû apprécier de là où ils sont et nous
aussi avec eux) :
Bien nous en prit : moins
d’une heure plus tard, les vannes du ciel s’ouvrirent comme jamais, libérant
une sorte de tsunami vertical (120 mm aux différents pluviomètres du village,
semble-t-il, ce qui est simplement énorme !), un torrent dévala notre
hameau, ravinant tout sur son passage, des éclairs incessants et bientôt
l’arrivée massive des aspirants « mangeurs » fan de daube d’Eyriacus,
entre deux fins de partie de pétanque, courant jusqu’à la table de marque des
boules pour se renseigner auprès de JPC et Alain restés, fidèles au poste et…
au micro (prenant tous les risques !) pour annoncer à plusieurs reprises
le transfert des festivités vers la salle des fêtes aux passagers des voitures
qui cherchaient…
Bientôt la place rouge fut
vide, devant nous restait Elodie, il
avait un joli nom, mon guide, Elodie… !!
Sous le calabert, la daube
avait besoin d’encore un peu de cuisson (en particulier les pommes de terre de
René, l’intronisé de l’année).
L’orage amenait de l’eau sous
le calabert de JPC. Elodie, les pieds dans l’eau, remuait, touillait, tastait,
rageait… une demi-heure encore !
On dût rallumer les brûleurs
dans la tempête… Les pommes de terre demandent un peu de cuisson (alors que
« les carottes étaient cuites » !!)…
Le jeune et valeureux Engrand
veillait au grain près d’elle.
Pendant ce temps-là, la salle
des fêtes s’était remplie à refus… Une belle et bonne ambiance y régnait :
les organisateurs furent applaudis pour cet incroyable réflexe bienvenu et la
vitesse à laquelle ils avaient fait le transfert de cette énorme machinerie …
Les Amargier, Kingsley, Solvignon, etc., font à quelques-uns ce que les
Egyptiens firent à beaucoup (pour la Pyramides…)
Pas de liaisons téléphoniques
entre la maison Chabanne et la salle des fêtes du fait du mauvais temps…
Incertitude quant à la daube…
Le Grand Maître JP Amargier
(qui sait, par ouie-dire, que la daube aura un peu de retard) officie en
« remplissant » de son mieux. René Vallier est bien ému. Sa Mado
aussi. Le Grand Maître se surpasse :
« Entre ici, René
vallier, avec ton cortège de maraîchers, et de citer tous les fruits et légumes
de France, pour occuper le temps, et ce qu’on peut en faire…
On fait semblant (faute de daube !) de humer, de « gouster », on donne la recette de la daube, sous plusieurs formes, et voilà René Eyriacois comme jamais !
On fait semblant (faute de daube !) de humer, de « gouster », on donne la recette de la daube, sous plusieurs formes, et voilà René Eyriacois comme jamais !
Les dames lancent alors le
service de la charcuterie : on double les doses pour calmer les impatience !!
Et l’orchestre ouvre avec
talent son concert d’attente et de « trompe impatience » (sur
l’excellente suggestion du Grand Maître et d’Angel de la Pena tan bien)…
Tout le monde est déjà heureux…
Le Titanic flotte.
Ce qu’ils ne savent pas,
c’est que dehors, c’est la tempête. Mais alors une tempête comme jamais !! Elodie,
sous le calabert de JPC, la « chef de la daube », grelotte :
elle enfile, à la leur des éclairs, une sortie de bain de JPC où elle est
plutôt « à l’aise »… On y passe du noir (faute d’éclairage) à la
pénombre… On allume des bougies…
Alain Girard et JPC sont là,
rassurant tout le monde au milieu de ce gros spectacle pyrotechnique !
Vers 10h, la daube est
presque prête. Le téléphone remarche, on est relié à la vie !
Elodie prévient qu’
« on » peut venir !
On ne sait pas qui va
oser !?
JPC, qui en a « marre » de manquer de lumière, sort sous l’orage en courant et en dérapant dans la bouillasse : arrivé devant la voûte de sa cave (avec le disjoncteur), il voit la foudre tomber à 30 mètres de lui (peut-être 60 ou 90…) dans un fracas d’obus militaire de gros calibre ! Il se retrouve assis par terre, pas plus étourdi que d’habitude !! Il remet le disjoncteur et traverse à nouveau : la lumière est revenu.
A son retour, JPC a un
papillon dans l’oreille !!
-
« Enlève-le moi »
demande-t-il à Alain.
-
« Mais tu n’as pas de
papillon !! »
20 secondes après, en effet,
le « papillon » est « sorti » de son oreille (les effets du
souffle certainement)…
- « En
revanche, avoir des coups de foudre à ton âge c’est inespéré et cela ne peut
qu’arranger les choses, dit Alain, espiègle… cependant, tu ne devrais pas aller
te regarder dans un miroir tout de suite, tu as plutôt l’air d’une
merguez !! »
JPC regarde ses bras :
c’était une simple farce de son comparse !
Personne n’arrive de la salle
des fêtes.
Alors, à la magnanerie, on se met à table et on goûte la daube ! Une merveille ! L’idée du lard est géniale !
Alors, à la magnanerie, on se met à table et on goûte la daube ! Une merveille ! L’idée du lard est géniale !
Soudain, surgissant de nulle
part, il surgit l’aigle noir ! Suivi de trois autres, dans des tenues
étanches parfaites : les pompiers du GRIMP de Lussas, venus chercher les
marmites de daube !! Des héros dans l’orage ! Ground zero…
Elodie saute dans les bras du
plus fort (pas de nom…) et part avec eux à la salle des fêtes avec le jeune
Engrand.
La vie va être triste sans
elle désormais…
Arrivent alors les finalistes
du concours de triplettes (qui ont joué « dans une grange ») venus
chercher la coupe et l’argent !! Il est quelque chose comme 22h30 !
JPC et Alain sont enfin
libres et partent manger la daube avec les autres.
JPC, finalement, monte se
coucher (après la foudre il sent un peu trop le soufre pour se montrer en
public !)
La daube arrive à la salle
des fêtes saluée comme il se doit !
Elodie organise le service et
chacun de se lécher les doigts…
Paulette Lantus fait une belle
démonstration remarquée de son « salto arrière sur papier gras »
(qu’elle travaille depuis son enfance) et tombe dans les bras d’Elodie
(toujours là au bon moment)… plus de peur que de mal…
Le repas à peine terminé, la
salle dégage son coin « bal » (chapeau aux Amargier, Jouve, Girard,
Angel, les Solvignon au complet) et la liesse générale est à son comble.
Juste au moment où nous
apprenons que le Ludo camping est évacué (par mesure de précaution).
Hébergement au-dessus de la salle des fêtes et traitement efficace contre le
froid des Hollandais de l’été par les « produits locaux du bar de la vogue » !!
Angel, Serge et Laurent assurent ! Impertubablement, l’orchestre du
Titanic joue « plus près de toi, mon Dieu, the show must go
on ! »
En famille et entre copains,
dans des grandes tablées enthousiastes et heureuses… Contre vents et
marées : la vogue d’Eyriac 2013 fut encore réussie !
« Paulou » Balme,
le lendemain, sera devant la porte de sa véranda.
La vie continue !